Daniel Veronese

Les enfants se sont endormis

d’après la Mouette d’Anton Tchekhov

Archive 2011
Théâtre

THEATRE - BUENOS AIRES / PARIS

Les enfants se sont endormis / Los hijos se han dormido
d’après La Mouette d’Anton Tchekhov
Texte et mise en scène, Daniel Veronese
Assistante mise en scène, Felicitas Luna
Scénographie, Alberto Negrín
Avec Maria Figueras, Ana Garibaldi, Maria Onetto, Carlos Portaluppi, Osmar Nuñes, Roly Serrano, Marcelo Subiotto, Claudio Da Passano, Fernan Mirás, Berta Gagliano


Diffusion, Ligne directe – Judith Martin www.lignedirecte.net
Production Sebastián Blutrach
Production déléguée en France Festival d’Automne à Paris
Coproduction Teatro San Martin (Buenos Aires) ; Théâtre de la Bastille (Paris) ; Festival d’Automne à Paris
Le Tandem Paris - Buenos Aires est mis en oeuvre, à Paris, par l’Institut français, la Ville de Buenos Aires, avec le soutien du Ministère des Affaires étrangères et européennes, du Ministère de la Culture et de la Communication et la Mairie de Paris.

Spectacle créé au Théâtre San Martin (Buenos Aires) le 6 juillet 2011

Après Les Trois Soeurs (ou Un hombre que se ahoga / Un homme qui se noie) en 2005 et Oncle Vania (ou Espía a una mujer que se mata / Espionne une femme qui se tue) en 2006, c’est à La Mouette que l’Argentin Daniel Veronese consacre le troisième volet de ses variations sur Tchekhov : Les enfants se sont endormis. Aussi énigmatique que les précédents, ce titre laisse planer une inquiétude. Surtout le pire. Car de ce sommeil, certains ne se réveilleront peut-être pas.
Dans un décor unique, Daniel Veronese réunit dix comédiens virtuoses, fidèles pour la plupart à ses mises en scène dans le circuit des théâtres indépendants de Buenos Aires. Il construit une version « chorale » de La Mouette où tout le monde court après quelqu’un d’autre, qui court après quelqu’un d’autre, et ainsi de suite. « C’est en cela que les Argentins ressemblent aux Russes… Nous voulons tous quelque chose que nous n’avons pas », dit Veronese. Les péripéties, les rendez-vous amoureux ratés s’enchaînent comme dans un feuilleton télévisé. Mais aucun écran ne vient s’interposer, ici, entre le public et les acteurs.
Bien au contraire, chez Veronese, tout tend à l’identification. Il modernise Tchekhov, l’adapte au rythme de l’époque contemporaine, il condense le temps de la représentation, rassemble les personnages dans un seul espace pour mieux révéler leurs solitudes. Leurs allées et venues prennent alors l’allure d’une véritable déflagration, dont nul ne sortira indemne.